5 personnages historiques qui auraient consommé du cannabis

5 personnages historiques qui auraient consommé du cannabis | JustBob

Publié le: 15/12/2025

De la Chine des origines à l’Angleterre victorienne, en passant par les salons parisiens du XIXe siècle, un fil conducteur relie des époques lointaines à travers des usages, des curiosités et des interprétations transmises au fil du temps

L’histoire du cannabis a traversé des millénaires de civilisation humaine, s’entremêlant avec les événements de personnages qui ont marqué l’histoire.

De nombreux documents historiques, biographies et témoignages suggèrent que de nombreux personnages illustres du passé ont utilisé cette plante. Découvrir le lien entre le cannabis et certains personnages historiques permet de mieux comprendre le rôle que cette plante si controversée a joué à différentes époques, bien avant les débats modernes sur la légalisation et les produits dérivés tels que le CBD.

La consommation de cannabis, dans certaines civilisations anciennes, était une pratique acceptée et répandue : empereurs, écrivains, dirigeants politiques et penseurs auraient intégré cette plante dans leur routine quotidienne, parfois pour soulager des troubles physiques, d’autres fois pour stimuler leur créativité.

Les témoignages relatifs à l’usage du cannabis par des personnages historiques proviennent de différentes sources : journaux intimes, chroniques de l’époque, analyses scientifiques de découvertes archéologiques et biographies posthumes. Bien que dans certains cas, il n’existe pas de preuves irréfutables, les indices recueillis par les historiens nous parlent d’une plante qui accompagne l’humanité depuis toujours.

Ces personnages historiques ont, chacun à leur manière, contribué à façonner le monde que nous connaissons, et leurs expériences avec le cannabis constituent un chapitre souvent négligé mais fascinant de leurs biographies. Il est important de rappeler que les produits légaux actuels sont destinés à un usage technique, à la collection ou à la recherche, conformément à la législation en vigueur.

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L’empereur Shennong et la médecine chinoise ancienne

L’empereur Shennong, figure légendaire ayant vécu il y a environ 4700 ans, considéré comme le père de l’agriculture chinoise et de la médecine traditionnelle, aurait été, selon certaines sources, l’un des premiers à utiliser le cannabis à des fins médicinales. Dans les traités qui lui sont attribués, datés de 2737 avant J.-C., le « Ma » occupait une place fondamentale et était recommandé pour soulager divers maux.

Les témoignages anciens rapportent que Shennong le prescrivait pour des affections telles que la goutte, les rhumatismes, le paludisme, la constipation et certains troubles mentaux, signe que certaines de ses propriétés thérapeutiques étaient déjà reconnues à l’époque. La médecine traditionnelle chinoise a longtemps conservé cet héritage, intégrant le cannabis dans ses remèdes.

Bien que la figure de Shennong oscille entre histoire et mythe, certaines découvertes archéologiques confirment que la plante est présente en Chine depuis la nuit des temps. Les textes décrivent l’empereur comme un expérimentateur qui testait personnellement de nombreuses herbes, dont le cannabis.

Son influence sur la pharmacopée chinoise a contribué au développement de la médecine orientale, où le cannabis a conservé un rôle de premier plan pendant des siècles. La tradition millénaire de la médecine chinoise anticipe certaines perspectives intéressantes de la recherche moderne sur les cannabinoïdes non psychoactifs, témoignant du lien durable entre l’homme et cette plante.

George Washington et la culture du cannabis

George Washington, premier président des États-Unis et figure centrale de la guerre d’indépendance américaine, cultivait du cannabis dans son domaine de Mount Vernon. Les documents historiques montrent que le chanvre était l’une des principales cultures de son exploitation agricole : de vastes parcelles étaient consacrées à la culture de cette plante. Ses chroniques, conservées dans les archives historiques, contiennent de nombreuses références au cannabis et aux techniques culturales utilisées pour optimiser sa production.

La culture du cannabis dans l’Amérique coloniale servait principalement à des fins industrielles, les fibres étant utilisées pour produire des cordes, des voiles, des tissus et du papier. Certains historiens ont remarqué des détails intrigants dans les journaux agricoles de Washington, notamment la séparation des plantes mâles et femelles, une pratique associée à la production de fleurs plutôt que de fibres. Cette observation a alimenté les spéculations sur l’utilisation personnelle possible du cannabis par le premier président américain.

Les archives montrent que Washington s’intéressait à la qualité de ses cultures de cannabis, expérimentant différentes techniques pour améliorer le rendement et les caractéristiques des plantes.

Dans l’Amérique du XVIIIe siècle, la plante de cannabis faisait partie de l’économie agricole. Washington incarnait l’esprit d’entreprise des pères fondateurs, expérimentant différentes cultures afin de maximiser la productivité de ses terres. Son expérience dans la culture du cannabis témoigne de l’intégration de cette plante dans la vie quotidienne de l’époque.

Le Club des Hashischins parisien

Au XIXe siècle, à l’Hôtel de Lauzun à Paris, se réunissait le Club des Hashischins, un cercle exclusif qui rassemblait des personnalités telles qu’Alexandre Dumas, Charles Baudelaire, Théophile Gautier, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Honoré de Balzac et Eugène Delacroix. Ces réunions étaient des moments d’expérimentation artistique et littéraire, au cours desquels on consommait le « dawamesk », une confiture à base de cannabis.

Dumas, auteur des Trois Mousquetaires et du Comte de Monte-Cristo, participait souvent à ces réunions et trouvait dans les thèmes exotiques et aventureux de ses œuvres un écho des expériences vécues au sein du club. Baudelaire décrivit les effets du cannabis dans son essai Les Paradis artificiels, offrant l’une des premières analyses littéraires de l’influence de cette substance sur la créativité.

Le club a été créé à l’initiative du psychiatre Jacques-Joseph Moreau de Tours, qui étudiait les effets des substances psychoactives sur les processus mentaux et les manifestations de la maladie. Les réunions offraient un cadre contrôlé pour ses observations, alliant recherche scientifique et curiosité intellectuelle.

L’ambiance de l’Hôtel de Lauzun était un mélange de raffinement artistique et d’expérimentation : les discussions sur la littérature, l’art et la philosophie étaient accompagnées des effets du dawamesk. Le club parisien montre comment le cannabis a alimenté le débat créatif à l’une des périodes les plus fécondes de la littérature française, laissant un héritage qui continue d’influencer la culture et la littérature mondiales.

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La reine Victoria et l’usage thérapeutique

Selon certaines sources, la reine Victoria aurait utilisé le cannabis à des fins thérapeutiques sous la supervision de Sir John Russell Reynolds, son médecin personnel pendant plus de trente ans. Reynolds prescrivait des préparations à base de cannabis pour soulager principalement les douleurs menstruelles de la souveraine et, grâce à ses écrits sur les effets thérapeutiques de la substance, il a contribué à sa diffusion dans la médecine victorienne.

À l’époque, le cannabis était inclus dans la pharmacopée britannique comme remède à divers maux, des convulsions aux problèmes gynécologiques. Les colonies indiennes fournissaient des extraits de haute qualité qui étaient prescrits par les médecins anglais.

Reynolds a rigoureusement documenté les cas cliniques dans lesquels il utilisait cette substance : il a publié des études examinant ses bienfaits et ses risques potentiels, anticipant ainsi certains thèmes de la recherche pharmacologique moderne. Son autorité a contribué à légitimer l’usage thérapeutique du cannabis dans l’Angleterre du XIXe siècle.

L’histoire de la reine Victoria montre comment la perception du cannabis a évolué au fil du temps : remède respecté à l’époque victorienne, substance interdite, puis objet d’un regain d’intérêt scientifique à notre époque. Les produits riches en cannabis CBD et pauvres en THC disponibles aujourd’hui représentent, en partie, un retour aux anciennes pratiques thérapeutiques, enrichi par les connaissances modernes.

William Shakespeare et les traces archéologiques

William Shakespeare, le plus célèbre dramaturge anglais, aurait pu consommer du cannabis au cours de sa carrière. Cette hypothèse découle d’analyses médico-légales menées en 2001 sur des fragments de pipes retrouvés dans le jardin de sa maison à Stratford-upon-Avon, qui ont révélé des traces de cannabis et d’autres substances. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une preuve définitive de la consommation de cannabis par l’auteur de Roméo et Juliette, ces découvertes ont alimenté les spéculations sur le lien possible entre son génie créatif et cette plante.

Les pipes dataient de l’époque élisabéthaine, période durant laquelle Shakespeare a écrit ses œuvres. La présence de résidus suggère que quelqu’un dans son entourage, peut-être lui-même, fumait du cannabis. Certains chercheurs ont interprété des passages de ses œuvres comme des allusions possibles, notamment le Sonnet 76, avec des expressions telles que « compound strange » (composé étrange) et « noted weed » (herbe réputée).

Dans l’Angleterre élisabéthaine, le cannabis était principalement une culture industrielle destinée à la production de fibres, mais son usage récréatif et médicinal n’était pas inconnu, grâce aux marins qui rapportaient des connaissances de l’étranger. Le milieu théâtral animé favorisait les échanges culturels et les expérimentations, ce qui rend plausible l’utilisation de substances psychoactives à des fins créatives.

La relation entre Shakespeare et le cannabis reste controversée, entre les doutes sur les preuves archéologiques et les interprétations « créatives » des textes. Cette histoire montre toutefois comment le cannabis a traversé les époques et les cultures, laissant des traces qui stimulent la recherche historique.

Consommation de cannabis : contexte historique et implications modernes

L’analyse des témoignages historiques sur la consommation de cannabis par des personnalités célèbres met en évidence la longue relation entre l’humanité et cette plante, présente depuis des millénaires dans les domaines médicaux, industriels, récréatifs et spirituels. Les exemples cités montrent que l’intérêt pour le cannabis n’est pas récent, mais ancré dans l’histoire.

Les perceptions sociales et juridiques ont évolué au fil du temps : de l’acceptation généralisée dans l’Antiquité et au XIXe siècle, à la prohibition au XXe siècle, jusqu’à l’intérêt scientifique récent pour les propriétés des cannabinoïdes non psychoactifs tels que le cannabis sans thc.

L’industrie légale contemporaine s’inscrit dans cette évolution historique, en quelque sorte en redynamisant ce que nous pouvons appeler les « traditions anciennes » à la lumière des connaissances modernes. Les produits riches en CBD, dans les pays où leur production et leur vente sont autorisées, ne sont rien d’autre qu’une évolution des applications traditionnelles.

Les recherches actuelles révèlent certains mécanismes d’action que les cultures anciennes ne faisaient qu’intuiter, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives et possibilités. Les histoires des personnalités historiques qui auraient utilisé le cannabis contribuent à atténuer la stigmatisation du siècle dernier qui persiste encore aujourd’hui.

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À propos du cannabis : curiosités historiques et culturelles

La diffusion du cannabis dans les civilisations anciennes a suivi les routes commerciales et les migrations de l’Asie centrale vers l’Europe et la Méditerranée. Hérodote a décrit les Scythes et leurs rituels avec la plante, tandis que Pline l’Ancien et Marco Polo ont mentionné sa culture et son utilisation, confirmant sa présence enracinée dans de nombreuses cultures anciennes.

En Égypte, le cannabis jouait un rôle important tant dans la médecine que dans les rituels religieux. La déesse Seshat était représentée avec une feuille de cannabis sur la tête, et Bastet l’utilisait dans ses pratiques magiques. Des analyses effectuées sur des momies égyptiennes, dont celle de Ramsès II découverte en 1881, ont révélé des traces de la plante dans les tissus, confirmant son utilisation dans l’Antiquité.

Napoléon Bonaparte a involontairement contribué à la diffusion moderne du cannabis en Europe. Au cours de la campagne d’Égypte de 1798, les soldats français redécouvrirent le cannabis et le haschisch et les rapportèrent avec eux à leur retour. Bien qu’il ait interdit à ses troupes de consommer « la liqueur forte » et de fumer les feuilles de la plante, cette interdiction n’empêcha pas la diffusion du cannabis dans les milieux intellectuels parisiens, qui aboutit à la création du Club des Hashischins.

Enfin, une curiosité liée à la terminologie du cannabis, qui reflète son histoire interculturelle. Les mots que nous utilisons encore aujourd’hui pour le désigner proviennent de différentes langues : « cannabis » du grec, « haschisch » de l’arabe, « marijuana » de l’espagnol, « ganja » du sanskrit.

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Le cannabis : une plante qui a traversé l’histoire de l’humanité

Notre voyage à travers les témoignages d’utilisation du cannabis par des personnages célèbres révèle un récit fascinant, qui traverse les cultures, les époques et les continents. De l’empereur Shennong dans la Chine ancienne à George Washington dans l’Amérique coloniale, des intellectuels du Club des Hashischins parisien à la reine Victoria dans l’Angleterre impériale, jusqu’aux traces archéologiques associées à William Shakespeare, ces exemples nous racontent comment le cannabis a accompagné l’humanité tout au long de l’histoire.

Les preuves historiques montrent que l’intérêt pour le cannabis est profondément ancré dans des millénaires d’utilisation traditionnelle à des fins médicinales, industrielles et culturelles. La perception de la plante a changé au fil du temps : de l’acceptation généralisée des époques anciennes et classiques, on est passé à la stigmatisation du XXe siècle, pour aboutir à une réévaluation de la part de la communauté scientifique. La relation entre le cannabis et l’histoire nous aide à mieux comprendre le débat toujours d’actualité sur le cannabis légal et ses dérivés.

L’industrie contemporaine du cannabis légal, avec ses produits tels que l’huile CBD, s’inscrit dans cette tradition millénaire avec une approche basée sur la recherche scientifique et le respect des réglementations : les produits légaux, vendus par des plateformes telles que Justbob, sont destinés à un usage technique, à la collection ou à la recherche, conformément à la législation en vigueur qui fixe des limites strictes pour la teneur en THC.

L’histoire de personnages illustres et de leur relation avec le cannabis peut contribuer au débat actuel sur cette plante, en supprimant une partie de la stigmatisation accumulée au fil du temps et en favorisant une approche équilibrée basée sur des preuves scientifiques et le contexte historique.

Les témoignages du passé, associés à la recherche contemporaine sur les cannabinoïdes non psychoactifs, brossent un tableau complexe qui peut aller au-delà des simplifications et des préjugés. Connaître l’histoire permet d’apprécier pleinement la complexité de la relation entre l’humanité et le cannabis, dans un continuum qui relie le passé et le présent.

Personnages historiques et cannabis : takeaways

  • L’histoire du cannabis traverse différentes époques et est étroitement liée à des personnages illustres, montrant une utilisation de la plante à des fins tant médicinales que culturelles et industrielles, bien avant les discussions modernes sur le CBD ;
  • Les témoignages historiques, bien que parfois indirects, révèlent le rôle important du cannabis dans des domaines allant de la médecine ancienne, comme celle de Shennong en Chine, à l’art et à la littérature européens, comme avec les membres du Club des Hashischins ;
  • L’évolution des perceptions sociales et juridiques reflète un parcours allant de la diffusion et de l’acceptation anciennes, en passant par la prohibition du XXe siècle, jusqu’à un regain d’intérêt scientifique et commercial basé sur les cannabinoïdes non psychoactifs tels que le CBD.

Personnages historiques et cannabis : FAQ

Quels personnages historiques ont utilisé le cannabis ?

L’empereur chinois Shennong, George Washington, les membres du Club des Hashischins à Paris, la reine Victoria et William Shakespeare ont tous utilisé le cannabis à des fins médicales, industrielles ou créatives.

À quelles fins le cannabis était-il utilisé dans le passé ?

Il servait à soigner diverses maladies, à produire des fibres textiles et cordages, à stimuler la créativité dans des milieux artistiques, et s’inscrivait aussi dans des pratiques rituelles et industrielles.

Comment la perception du cannabis a-t-elle évolué au fil du temps ?

Le cannabis était accepté largement dans l’Antiquité et au XIXe siècle, interdit au XXe siècle, puis redécouvert récemment comme médicament et ressource légale grâce aux études sur les cannabinoïdes comme le CBD.