Publié le: 21/08/2025
L’utilisation du cannabis dans les textes classiques indiens révèle une connaissance avancée de ses propriétés pharmacologiques, aujourd’hui redécouvertes par la science moderne
La médecine ayurvédique, système thérapeutique millénaire originaire d’Inde, a documenté l’utilisation du cannabis depuis plus de 3000 ans : il s’agit d’une perspective unique et profondément enracinée sur la plante que nous connaissons aujourd’hui aussi et surtout grâce aux recherches de la science occidentale moderne.
L’ancienne tradition médicale indienne, codifiée dans des textes sacrés tels que l’Atharva Veda, puis approfondie dans des ouvrages tels que le Charaka Samhita et le Sushruta Samhita, considère l’utilisation du cannabis comme faisant partie d’un système holistique de soins de santé humaine.
Dans l’ayurveda, le cannabis est appelé « vijaya » ou « bhang », des termes qui englobent une conception multidimensionnelle de la plante, considérée à la fois comme un médicament, un élément spirituel et un composant de l’équilibre cosmique. La tradition ayurvédique classe le cannabis selon le système des trois doshas – vata, pitta et kapha – en lui reconnaissant des propriétés spécifiques qui influencent ces principes énergétiques fondamentaux qui, selon cette discipline, régissent le fonctionnement de l’organisme humain.
La recherche scientifique moderne redécouvre de nombreuses utilisations traditionnelles du cannabis documentées dans les textes ayurvédiques : il convient toutefois de souligner que lorsque l’on parle de cannabis dans le contexte ayurvédique, on fait principalement référence aux propriétés thérapeutiques des cannabinoïdes non psychoactifs, tels que le huile de CBD, qui sont aujourd’hui au centre de la recherche médicale légale et des produits commercialisés dans le respect de la réglementation en vigueur.
L’approche ayurvédique du cannabis se distingue de la conception (et de l’utilisation) occidentale par sa nature systémique et personnalisée. Alors que la médecine occidentale tend à isoler des principes actifs spécifiques pour traiter des symptômes définis, l’ayurveda considère le cannabis comme faisant partie d’une stratégie thérapeutique plus large, qui comprend également des pratiques de purification, des techniques de respiration et des approches méditatives, une vision holistique qui offre des pistes précieuses pour comprendre comment le cannabis peut être intégré dans des protocoles thérapeutiques respectueux de l’équilibre naturel de l’organisme. Nous soulignons que nous parlons bien sûr des pays où l’utilisation et la vente du CBD sont autorisées par la législation.
Nous approfondissons le sujet dans cet article informatif de Just Bob.
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Fondements historiques et doctrinaux de l’utilisation du cannabis dans l’ayurveda
Les textes fondamentaux de l’ayurveda, datant de la période comprise entre 1500 avant J.-C. et 500 après J.-C., documentent systématiquement l’utilisation du cannabis à travers des descriptions détaillées de ses propriétés pharmacologiques selon la classification traditionnelle. La Charaka Samhita, considérée comme l’un des piliers de la médecine ayurvédique, décrit le cannabis comme une substance aux propriétés « tikta » (amère), « katu » (piquante) et « kashaya » (astringente), caractéristiques qui déterminent ses effets spécifiques sur les différents systèmes corporels.
Selon la doctrine ayurvédique, le cannabis possède une nature « ushna » (chaude) et « laghu » (légère), propriétés qui le rendent particulièrement efficace pour équilibrer le dosha vata, responsable du mouvement et des fonctions nerveuses dans l’organisme. Cette classification, qui peut sembler simpliste, trouve en réalité aujourd’hui confirmation dans la neuropharmacologie moderne.
La tradition ayurvédique distingue différentes préparations à base de cannabis, chacune ayant des indications thérapeutiques spécifiques. Le « bhang », préparé à partir de feuilles fraîches, est traditionnellement utilisé pour les troubles digestifs et comme tonique général. Le « ganja », obtenu à partir des fleurs femelles, est réservé à des conditions plus spécifiques sous contrôle médical strict. Le « charas », résine concentrée, est utilisé exclusivement dans des préparations médicales hautement spécialisées pour des affections graves.
L’intégration du cannabis dans la pharmacopée ayurvédique suit des principes de préparation et d’administration très précis, qui visent à augmenter les bienfaits thérapeutiques tout en minimisant les effets indésirables. Les textes décrivent des processus de purification appelés « shodhana » qui prévoient des traitements spécifiques de la matière première à travers des décoctions d’herbes, l’exposition à des vapeurs médicinales et des procédures de fermentation contrôlée. Ces processus, interprétés à la lumière des connaissances modernes en chimie pharmaceutique, semblent optimiser la biodisponibilité des principes actifs en réduisant la concentration des composants potentiellement problématiques.
La posologie ayurvédique du cannabis suit le principe de l’« anupana », qui prévoit la combinaison avec des véhicules spécifiques qui modulent son absorption et ses effets. Le lait, le miel, le ghee (beurre clarifié) et des décoctions d’herbes spécifiques sont utilisés comme éléments actifs qui renforcent ou dirigent l’action thérapeutique vers des organes et des systèmes spécifiques. En d’autres termes, la médecine ayurvédique a émis l’hypothèse d’interactions pharmacocinétiques qui ont ensuite été confirmées par des études modernes sur la biodisponibilité et les systèmes de libération contrôlée des médicaments.
Mécanismes d’action et propriétés thérapeutiques selon l’ayurveda
L’approche ayurvédique pour comprendre les effets du cannabis repose sur le concept de « prabhava », l’action particulière d’une substance qui va au-delà de ses propriétés chimiques immédiates et implique de subtiles influences énergétiques sur l’organisme. Selon cette vision, le cannabis agit simultanément sur plusieurs dimensions de l’être humain : physique, mentale, énergétique et spirituelle, créant un effet synergique que la médecine moderne commence à comprendre grâce à l’étude du système endocannabinoïde.
La tradition ayurvédique considère le cannabis comme efficace dans le traitement des troubles liés au système nerveux, décrits comme « vata vikaras » ou déséquilibres du dosha vata. Il s’agit notamment de troubles que nous reconnaissons aujourd’hui comme des troubles anxieux, l’insomnie, les spasmes musculaires, les douleurs neuropathiques et les troubles de l’humeur. L’action du cannabis sur ces troubles s’explique par sa capacité à « apaiser » le vata excité, rétablissant ainsi un certain équilibre dans les processus de transmission nerveuse et dans la régulation des fonctions involontaires.
Les anciens médecins ayurvédiques ont observé que le cannabis possède des propriétés « medhya rasayana », c’est-à-dire la capacité de nourrir et de régénérer les tissus nerveux, un concept qui trouve des correspondances extraordinaires dans les recherches modernes sur la neuroplasticité et les facteurs neurotrophiques. Cette propriété régénératrice est attribuée à la capacité de la plante à traverser la « barrière rakta-majja », l’équivalent ayurvédique de la barrière hémato-encéphalique, afin d’exercer des effets directs sur les tissus nerveux centraux.
La classification ayurvédique reconnaît au cannabis des propriétés « anulomana » (qui favorise le mouvement descendant de l’énergie) et « vatanulomana » (qui régule les mouvements du vata), caractéristiques qui expliquent son efficacité dans le traitement des troubles digestifs et respiratoires. Ces observations sont confirmées par des études modernes sur les récepteurs cannabinoïdes présents dans le système gastro-intestinal et leurs fonctions de régulation de la motilité intestinale et de la sécrétion gastrique.
Un aspect particulièrement intéressant de l’approche ayurvédique est la reconnaissance des propriétés « yogavahi » du cannabis, c’est-à-dire sa capacité à potentialiser et à diriger l’action d’autres substances thérapeutiques. Les propriétés que nous appelons aujourd’hui « vectorielles » sont actuellement étudiées en pharmacologie moderne afin d’améliorer la biodisponibilité et la spécificité d’action d’autres composés actifs. Selon l’Ayurveda, le cannabis n’exerce pas seulement des effets thérapeutiques directs, mais peut également optimiser l’absorption et l’utilisation d’autres nutriments et médicaments.
Cannabis et ayurveda : applications thérapeutiques traditionnelles et preuves scientifiques modernes
Les applications thérapeutiques traditionnelles du cannabis dans l’ayurveda couvrent un large éventail de conditions médicales, dont beaucoup sont aujourd’hui confirmées scientifiquement par des études cliniques contrôlées sur des cannabinoïdes non psychoactifs tels que le CBD. La tradition ayurvédique documente l’utilisation du cannabis pour le traitement de l’épilepsie, décrite comme « apasmara », un trouble caractérisé par des convulsions récurrentes que la médecine ancienne attribuait à des déséquilibres profonds du système nerveux.
Les textes classiques décrivent des formulations spécifiques contenant du cannabis pour le traitement de la douleur chronique, appelée « shoola » dans la terminologie ayurvédique. Ces préparations associent le cannabis à d’autres plantes aux propriétés analgésiques et anti-inflammatoires, créant ainsi des composés qui agissent en synergie sur la douleur. La recherche moderne sur le CBD a confirmé les propriétés analgésiques des cannabinoïdes grâce à des mécanismes impliquant les récepteurs vanilloïdes, les canaux calciques et la modulation de la transmission de la douleur au niveau spinal.
L’utilisation traditionnelle du cannabis CBD pour les troubles de l’humeur et de l’anxiété, décrits dans l’ayurveda comme « unmada » et « chittodvega », trouve des correspondances dans les études cliniques modernes qui démontrent l’efficacité du CBD dans la réduction de l’anxiété sociale, du syndrome de stress post-traumatique et de certains symptômes de la dépression. L’approche ayurvédique met l’accent sur l’importance d’un dosage personnalisé et d’une combinaison avec des pratiques méditatives, éléments que la médecine intégrative moderne reconnaît comme essentiels pour optimiser les résultats thérapeutiques.
La médecine ayurvédique traditionnelle utilise également le cannabis dans le traitement des troubles inflammatoires chroniques, classés comme des conditions « ama » caractérisées par une accumulation de toxines et des dysfonctionnements métaboliques. Ces applications sont étayées par la recherche moderne sur les propriétés anti-inflammatoires des cannabinoïdes, qui agissent en inhibant les cytokines pro-inflammatoires et en modulant la réponse immunitaire. L’approche ayurvédique intègre l’utilisation du cannabis à des protocoles de purification du corps appelés « panchakarma », qui pourraient optimiser les effets anti-inflammatoires en réduisant la charge toxique systémique.
Un domaine particulièrement intéressant est l’utilisation traditionnelle du cannabis pour les troubles neurodégénératifs, décrits dans l’ayurveda comme « smriti-buddhi-nash » ou perte des fonctions cognitives supérieures. Les préparations ayurvédiques associent le cannabis à d’autres plantes neuroprotectrices telles que le Brahmi (Bacopa monnieri) et le Mandukaparni (Centella asiatica), créant ainsi des formulations qui pourraient exercer des effets synergiques sur la neuroprotection. La recherche moderne explore le potentiel des cannabinoïdes dans le traitement des maladies neurodégénératives par le biais de mécanismes de neuroprotection, de réduction de l’inflammation cérébrale et de stimulation de la neurogenèse.
Il est important de souligner que toutes ces utilisations traditionnelles font référence à des préparations contrôlées et standardisées, utilisées sous la supervision d’un médecin expert et intégrées dans des protocoles thérapeutiques holistiques. La tradition ayurvédique ne prévoit pas l’usage récréatif du cannabis, mais le considère exclusivement comme un médicament à utiliser avec précision et respect pour ses puissantes propriétés biologiques.
De même, l’utilisation du CBD et des dérivés du chanvre léger, dans les pays où la vente et la consommation sont autorisées, ne doit se faire qu’à travers des produits certifiés et des préparations pharmaceutiques standardisées et sûres.
Curiosités et aspects culturels de l’utilisation du cannabis dans l’ayurveda
L’intégration du cannabis dans la culture médicale ayurvédique présente des aspects fascinants qui vont au-delà de la simple utilisation thérapeutique : il s’agit au contraire d’une philosophie sophistiquée qui prend en compte la relation entre la plante, l’être humain et le cosmos. Dans l’ayurveda, le cannabis est considéré comme l’un des « divya aushadhi » ou remèdes divins, des plantes qui possèdent des propriétés spéciales pour élever la conscience humaine et faciliter les états de méditation profonde. Cette conception sacrée de la plante a influencé pendant des millénaires les méthodes de culture, de récolte et de préparation, établissant des protocoles rituels que la recherche ethnobotanique moderne reconnaît comme potentiellement significatifs pour la qualité et l’efficacité des préparations.
La culture traditionnelle du cannabis selon les principes ayurvédiques suit le calendrier lunaire et intègre des pratiques spécifiques de fertilisation avec des préparations à base de plantes qui pourraient influencer le profil des cannabinoïdes et des terpènes. Les textes anciens décrivent des méthodes de sélection des plantes basées sur des caractéristiques morphologiques, olfactives et même énergétiques qui précèdent de plusieurs siècles les critères modernes de sélection visant à optimiser la production de composés actifs spécifiques. Certaines variétés traditionnelles cultivées dans des régions spécifiques de l’Himalaya ont fait l’objet d’études en raison de leur composition particulière en cannabinoïdes mineurs et en terpènes rares.
Une caractéristique particulière de la tradition ayurvédique est la reconnaissance de différentes « prakruti » ou constitutions individuelles qui déterminent la réponse spécifique au cannabis. Selon cette classification, les individus à prédominance vata réagissent différemment de ceux à prédominance pitta ou kapha, nécessitant des dosages, des préparations et des combinaisons à base de plantes personnalisés. Cette compréhension ancienne de la variabilité individuelle dans la réponse aux médicaments précède les approches modernes de la médecine personnalisée et de la pharmacogénomique.
La préparation traditionnelle des médicaments à base de cannabis suit des procédures complexes qui comprennent des phases de fermentation contrôlée, une exposition à des fréquences sonores spécifiques (les fameux « mantras ») et une combinaison avec des métaux purifiés selon des processus alchimiques appelés « rasa shastra ». Ces procédés, qui semblent ésotériques, pourraient influencer la structure moléculaire des composés actifs d’une manière que la science moderne commence à comprendre grâce à des études sur la nanotechnologie et la modification structurelle des molécules organiques.
L’ayurveda reconnaît également l’importance du moment de l’administration du cannabis, en corrélant son efficacité thérapeutique avec les rythmes circadiens et les phases lunaires. Ce que nous pouvons appeler « chronopharmacologie traditionnelle » trouve des échos dans la recherche moderne sur les rythmes biologiques et la variation temporelle de la sensibilité aux médicaments. Certaines préparations sont administrées spécifiquement à certaines heures de la journée afin de maximiser l’absorption et de minimiser les effets secondaires.
La tradition ayurvédique documente également l’utilisation du cannabis dans des préparations externes sous forme d’huiles médicinales appelées « taila » et de pâtes appelées « lepa » pour le traitement de problèmes dermatologiques, de douleurs articulaires et de troubles neurologiques périphériques. Ces applications topiques, qui évitent complètement les effets systémiques, suscitent un intérêt croissant en dermatologie moderne et en médecine de la douleur en raison de leur profil de sécurité et de leur efficacité localisée.
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Cannabis et Ayurveda : entre tradition millénaire et science moderne
En résumé, l’analyse approfondie de l’utilisation du cannabis dans la médecine ayurvédique révèle une tradition millénaire qui attribue à la plante un rôle bien au-delà de la simple application thérapeutique. Documenté depuis plus de 3000 ans dans des textes sacrés et des ouvrages fondamentaux tels que le Charaka Samhita, le cannabis, appelé « vijaya » ou « bhang », est considéré comme un médicament, un élément spirituel et un composant de l’équilibre cosmique.
L’approche ayurvédique se distingue par sa nature systémique et personnalisée : elle classe le cannabis selon les trois dosha – vata, pitta et kapha – et lui reconnaît des propriétés spécifiques qui influencent ses effets sur l’organisme humain. Cette vision holistique prévoit l’intégration du cannabis dans une stratégie thérapeutique plus large, qui comprend des pratiques de purification et des approches méditatives, offrant des pistes intéressantes pour comprendre son potentiel.
La recherche scientifique moderne redécouvre bon nombre des utilisations traditionnelles, en se concentrant notamment sur les cannabinoïdes non psychoactifs, tels que le CBD, et en confirmant les propriétés analgésiques, anti-inflammatoires et neuroprotectrices déjà observées par les médecins de l’Antiquité. La tradition ayurvédique, avec ses principes précis de préparation et d’administration (tels que les « shodhana » et les « anupana »), a anticipé les concepts de biodisponibilité et d’interactions pharmacocinétiques qui trouvent aujourd’hui leur confirmation dans les études les plus avancées.
Des applications dans le traitement des troubles nerveux, des douleurs chroniques et des troubles de l’humeur, aux conditions inflammatoires et neurodégénératives, l’utilisation du cannabis en ayurveda a toujours été contrôlée et intégrée dans des protocoles holistiques, loin de l’usage récréatif. Cela souligne l’importance d’une utilisation responsable, là où la loi le permet, basée sur des produits à base de cannabis légal certifiés et sûrs, qui respecte les puissantes propriétés biologiques de la plante. La sagesse ancestrale indienne, avec sa curiosité culturelle et son attention à la constitution individuelle (« prakruti »), continue d’offrir un patrimoine de connaissances qui peut dialoguer de manière fructueuse avec les découvertes de la science contemporaine.
Cannabis et médecine ayurvédique : takeaways
- L’Ayurveda, avec plus de 3000 ans d’expérience documentée, considère le cannabis non seulement comme un médicament, mais aussi comme un élément spirituel et cosmique, le classant selon les doshas et prévoyant une utilisation systémique et personnalisée qui anticipe les recherches modernes ;
- La science actuelle valide de nombreuses applications traditionnelles ayurvédiques du cannabis, en particulier en ce qui concerne les cannabinoïdes non psychoactifs tels que le CBD, confirmant ses propriétés analgésiques, anti-inflammatoires et neuroprotectrices déjà observées par les médecins anciens ;
- Les méthodes de préparation ayurvédiques, telles que « shodhana » et « anupana », témoignent d’une connaissance avancée de la biodisponibilité et des interactions pharmacologiques, suggérant une utilisation toujours contrôlée et intégrée dans un contexte holistique, loin de l’usage récréatif de la plante.
Cannabis et médecine ayurvédique : FAQ
Quelles sont les origines de l’utilisation de la cannabis dans la médecine ayurvédique ?
L’utilisation de la cannabis en médecine ayurvédique remonte à plus de 3000 ans et est documentée dans des textes anciens comme l’Atharva Veda, la Charaka Samhita et la Sushruta Samhita. Elle est considérée à la fois comme un médicament, un élément spirituel et un composant de l’équilibre cosmique.
Comment la médecine ayurvédique utilise-t-elle la cannabis à des fins thérapeutiques ?
La tradition ayurvédique utilise la cannabis sous différentes formes (bhang, ganja, charas), selon des protocoles précis de purification et de combinaison avec d’autres substances comme le lait ou le ghee. Elle est intégrée dans des traitements personnalisés visant à équilibrer les doshas, en particulier vata, et à traiter des troubles comme l’anxiété, les douleurs chroniques ou les déséquilibres neurologiques.
La médecine moderne confirme-t-elle les bienfaits attribués à la cannabis dans l’ayurveda ?
Oui, la recherche scientifique moderne redécouvre et confirme plusieurs applications traditionnelles, notamment les effets analgésiques, anti-inflammatoires et neuroprotecteurs des cannabinoïdes non psychoactifs comme le CBD. Ces résultats valident de nombreux principes ayurvédiques sur la biodisponibilité, l’action synergique et la médecine personnalisée.