Le CBD fait-il planer ? Comprendre ses effets sans les confondre avec ceux du cannabis

Le CBD fait-il planer ? Comprendre ses effets sans les confondre avec ceux du cannabis | Justbob

Publié le: 02/05/2025

Une question courante, une réponse claire : découvrons la vérité sur le cannabidiol

Le CBD fait-il planer ?

Cette question, apparemment simple, touche à des cordes sensibles liées à des décennies d’informations souvent partielles ou déformées sur la plante de cannabis.

La popularité croissante du cannabidiol (CBD), l’un des nombreux composés présents dans le Cannabis Sativa L., a mis en lumière ses bienfaits potentiels pour le bien-être, mais a également alimenté les doutes et les malentendus, notamment en ce qui concerne ses effets sur l’esprit et la perception.

Cet article vise à clarifier une fois pour toutes la question, en analysant ce qu’est le CBD, comment il interagit avec notre organisme et pourquoi il ne provoque absolument pas l’effet de « défonce » typiquement associé à la consommation de marijuana.

Nous explorerons les différences scientifiques, nous briserons certains mythes courants et nous comprendrons le contexte du soi-disant cannabis sans THC, toujours dans le respect des réglementations en vigueur et avec une approche purement informative.

Flacon d'huile de cbd \ Justbob

Qu’est-ce que le CBD exactement ?

Le cannabidiol, communément appelé CBD, est l’un des plus de cent composés chimiques, appelés cannabinoïdes, identifiés dans la plante de Cannabis Sativa L. Contrairement au tétrahydrocannabinol (THC), le cannabinoïde le plus connu pour ses propriétés psychotropes, le protagoniste de notre article a attiré l’attention de la communauté scientifique et du public pour ses caractéristiques particulières, dont la première est l’absence d’effets enivrants.

Le CBD est principalement extrait des variétés de chanvre industriel, des plantes sélectionnées spécifiquement pour avoir une teneur élevée en cannabidiol et un taux de THC extrêmement faible, souvent négligeable et toujours dans les limites légales autorisées. L’extraction peut se faire par différentes méthodes (comme l’extraction au CO2 supercritique, considérée comme l’une des plus pures et des plus sûres) qui permettent de l’isoler des autres composants de la plante. Ce processus d‘extraction permet d’obtenir différentes formes de produits, dont les très populaires huiles de CBD.

Il est important de souligner que le CBD est un molécule entièrement naturel, un phytocannabinoïde, et non une substance synthétique. Sa découverte remonte aux années 40, mais ce n’est qu’au cours des dernières décennies que la recherche a commencé à en révéler plus en profondeur les interactions avec l’organisme humain, le distinguant nettement de la perception commune du cannabis comme simple substance récréative et démontrant son non-psychoactivité.

Sa structure chimique, bien que similaire à celle du THC, présente des différences essentielles qui déterminent un profil d’action radicalement différent.

Lire aussi : Le CBD est-il dangereux ? A-t-il des effets secondaires ?

La différence cruciale : CBD vs THC

La confusion entre CBD et THC est la principale source de la question « le CBD fait-il planer ? ».

Bien que les deux soient des cannabinoïdes dérivés de la même plante et qu’ils partagent une structure moléculaire similaire, leurs effets sur le corps humain sont diamétralement opposés, en particulier en ce qui concerne la psychoactivité.

La différence fondamentale réside dans la manière dont ils interagissent avec notre système endocannabinoïde (SEC), en particulier avec les récepteurs CB1, situés principalement dans le cerveau et le système nerveux central.

Le THC se lie directement et fortement aux récepteurs CB1, les activant et déclenchant la cascade de réactions chimiques qui conduisent aux effets psychoactifs bien connus : euphorie, altération de la perception sensorielle, modifications de l’humeur, ce qu’on appelle le « high ». Le CBD, en revanche, a une très faible affinité pour les récepteurs CB1. En effet, certaines recherches suggèrent qu’il pourrait agir comme un modulateur allostérique négatif de ces récepteurs, contrastant ou atténuant potentiellement certains des effets psychoactifs du THC.

Cette interaction différente est la clé pour comprendre pourquoi le cannabidiol ne provoque pas d’altérations mentales.

Comment le CBD interagit avec notre corps : le système endocannabinoïde

Pour bien comprendre pourquoi le CBD ne « défonce » pas, il est utile de comprendre son dialogue avec notre corps au niveau biologique, en particulier avec le système endocannabinoïde (SEC). Le SEC est le complexe réseau de communication cellulaire présent chez tous les mammifères, découvert relativement récemment, dont nous avons parlé brièvement précédemment. Il régule un large éventail de fonctions physiologiques, notamment l’humeur, le sommeil, l’appétit, la mémoire, la perception de la douleur et la réponse immunitaire.

Le SEC est principalement composé de trois éléments : les endocannabinoïdes (cannabinoïdes produits par notre propre corps, comme l’anandamide), les récepteurs cannabinoïdes (principalement CB1 et CB2, auxquels se lient les endocannabinoïdes et les phytocannabinoïdes) et les enzymes qui synthétisent et dégradent les endocannabinoïdes. Comme nous l’avons mentionné, le THC exerce ses effets en se liant fortement aux récepteurs CB1.

Le CBD, en revanche, interagit avec le SEC de manière plus indirecte et subtile. Il ne se lie pas efficacement aux récepteurs CB1 ou CB2, mais semble influencer le SEC d’autres manières : par exemple, il pourrait inhiber l’action de l’enzyme FAAH, responsable de la dégradation de l’anandamide (souvent appelé « molécule du bonheur »), augmentant ainsi sa disponibilité dans l’organisme.

En outre, il interagit également avec d’autres systèmes non cannabinoïdes, tels que les récepteurs de la sérotonine (5-HT1A, impliqués dans la régulation de l’humeur et de l’anxiété) et les récepteurs vanilloïdes TRPV1 (impliqués dans la perception de la douleur et de l’inflammation). Cette action modulatrice et multifactorielle, plutôt qu’un lien direct et activateur sur les récepteurs CB1, explique biologiquement l’absence d’effets euphorisants et psychotropes et son rôle de régulation sans effets altérant la conscience.

Quels sont alors les effets réels du CBD ?

Si le CBD ne provoque pas de « high », à quelles sensations ou effets peut-on s’attendre ?

Il est important de noter que la recherche scientifique est toujours en cours et que les expériences individuelles peuvent varier. Cependant, sur la base des études actuelles et des témoignages des utilisateurs, les effets perçus du CBD sont généralement décrits comme subtils et axés sur le bien-être général, plutôt que sur une altération aiguë de l’état mental.

Beaucoup de personnes rapportent une sensation de plus grande calme et de détente, une réduction de la tension physique et mentale, sans toutefois ressentir de somnolence ou de léthargie. Contrairement au THC, qui peut parfois induire de l’anxiété ou de la paranoïa chez les personnes prédisposées, le CBD est souvent associé à un effet relaxant. Il n’altère pas la capacité de concentration, la mémoire ou les fonctions cognitives ; au contraire, certains utilisateurs rapportent une sensation de plus grande lucidité ou de concentration.

CBD, cannabis light et légalité : clarifions les choses

L’intérêt croissant pour le CBD est étroitement lié à la diffusion du « cannabis light » ou « cannabis CBD ». Il s’agit d’inflorescences et d’autres produits dérivés de variétés de Cannabis Sativa L. spécifiquement cultivées pour maximiser la teneur en CBD et, en même temps, maintenir le niveau de THC en dessous des limites légales établies par les réglementations européennes et nationales (généralement entre 0,2 % et 0,6 % selon le pays).

Cette très faible concentration de THC est la garantie fondamentale que ces produits sont dépourvus d’effets psychotropes et ne peuvent donc pas « planer ». C’est précisément grâce à ces caractéristiques que leur culture et leur commercialisation sont autorisées dans de nombreux pays, bien qu’avec des destinations d’utilisation spécifiques.

À cet égard, il est important de souligner que, dans de nombreuses juridictions européennes, ces produits à base de chanvre light (tels que la beuh sans THC, les huiles de CBD, les haschisch riche en CBD) sont commercialisés légalement mais ne sont pas destinés à la consommation humaine (fumée, vaporisation ou ingestion). Les fins autorisées sont autres, comme l’utilisation technique, la recherche et le développement, le collectionnisme, ou comme parfums d’ambiance ou produits d’ornement.

Les sites spécialisés, comme le nôtre Justbob, opèrent dans le respect de ces réglementations, en proposant des produits sélectionnés et contrôlés qui respectent les limites de THC imposées par la loi, garantissant ainsi la pleine conformité légale et la transparence envers l’acheteur informé sur les destinations d’utilisation autorisées.

Feuilles de chanvre vues de près | Justbob

Mythes à démystifier et curiosités sur le CBD

De nombreux mythes et informations inexactes circulent encore autour du CBD, ce qui contribue à semer la confusion. Il est essentiel de réfuter ces croyances erronées pour bien comprendre le CBD.

L’un des mythes les plus courants est que le CBD crée une dépendance, mais c’est une croyance sans fondement.

En effet, la recherche scientifique, y compris les rapports de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), indique que le CBD ne présente pas de potentiel d’abus ou de dépendance chez l’homme car, contrairement au THC, il n’active pas les circuits cérébraux de récompense de la même manière.

Un autre malentendu consiste à considérer le CBD comme une sorte de « cannabis atténué » ou même synthétique ; comme déjà expliqué, il s’agit d’un composé naturel distinct du THC, avec son propre mécanisme d’action. Et surtout, ce n’est pas un simple molécule « moins puissante » que le tétrahydrocannabinol, mais ses effets sont qualitativement différents.

En parlant d’effets, une curiosité intéressante concerne l’effet d’entourage : certaines études suggèrent que le CBD pourrait fonctionner mieux en synergie avec d’autres composés naturels de la plante de cannabis (terpènes, flavonoïdes et autres cannabinoïdes mineurs), plutôt que sous forme isolée. Cela ne signifie pas que le THC est nécessaire pour l’activer, mais que le profil complet de la plante (toujours à faible teneur en THC) pourrait offrir une expérience différente de celle du CBD pur.

Autre curiosité : il n’y a pas que le cannabis qui interagit avec le SEC. Des aliments tels que le chocolat noir (qui contient de l’anandamide), le poivre noir (qui contient du bêta-caryophyllène, qui agit sur les récepteurs CB2) et l’échinacée peuvent également influencer ce système. Cela montre que l’interaction avec le SEC est un processus biologique naturel et complexe, qui n’est pas exclusivement lié au cannabis psychoactif.

Lire aussi : Beuh CBD: lexique du cannabis et son statut juridique

Le CBD ne fait pas planer, mais favorise un dialogue éclairé

À la lumière des preuves scientifiques et des caractéristiques biochimiques, nous pouvons répondre avec une certitude absolue à la question initiale : non, le CBD ne fait pas planer.

Son interaction avec le système endocannabinoïde est très différente de celle du THC, le composé responsable des effets psychoactifs du cannabis. Le CBD ne se lie pas efficacement aux récepteurs CB1 dans le cerveau et, au contraire, il peut moduler indirectement notre système interne et interagir avec d’autres récepteurs, ce qui entraîne des sensations de calme et de bien-être sans altération de la conscience ou des capacités cognitives.

La confusion vient souvent de l’origine végétale commune avec le cannabis, mais la sélection de variétés à très faible teneur en THC, comme celles utilisées pour le cannabis light, et les méthodes d’extraction ciblées garantissent des produits sans effets psychotropes.

Comprendre les propriétés réelles du cannabidiol signifie surmonter les préjugés et la désinformation, ouvrant la porte à un dialogue plus éclairé sur le potentiel des différents composés du chanvre. La recherche continue d’explorer les multiples facettes du CBD, mais une chose est claire : ses effets n’ont rien à voir avec le « high ».

Le CBD fait-il planer : takeaways

  • Le cannabidiol (CBD) et le tétrahydrocannabinol (THC) sont deux cannabinoïdes issus de la même plante, mais leurs effets sur le cerveau sont très différents. Le THC se fixe directement aux récepteurs CB1 du cerveau, déclenchant l’effet de « défonce » typique du cannabis. Le CBD, au contraire, interagit de manière indirecte avec ces récepteurs et peut même en atténuer l’activation. Résultat : le CBD ne provoque ni euphorie, ni altération de la perception, ni addiction, ce qui en fait un composé sans effets psychoactifs.
  • Plutôt que de modifier directement l’état de conscience, le CBD joue un rôle modulateur au sein du système endocannabinoïde (SEC), qui régule de nombreuses fonctions corporelles (humeur, douleur, sommeil…). Il augmente par exemple les niveaux naturels d’anandamide, une molécule associée à la sensation de bien-être, et interagit aussi avec des récepteurs liés à l’anxiété ou à l’inflammation. Ses effets sont subtils, souvent décrits comme relaxants ou apaisants, sans perte de lucidité ni sensation de “planer”.
  • Le cannabis light est issu de variétés de chanvre cultivées pour leur haute teneur en CBD et leur faible teneur en THC (toujours inférieure aux seuils légaux, généralement entre 0,2 % et 0,6 %). Ces produits ne provoquent aucun effet psychotrope et sont légalement commercialisés dans de nombreux pays européens, à condition de respecter les réglementations en vigueur. Ils sont souvent destinés à un usage technique ou décoratif, et non à la consommation directe.

Le CBD fait-il planer : FAQ

Le CBD fait-il planer ?

Non, le CBD ne fait pas planer. Contrairement au THC, le principal composé psychoactif du cannabis, le cannabidiol n’a aucun effet euphorisant. Il ne modifie pas la perception, n’altère pas la conscience et ne provoque pas de sensation de « high ». Les utilisateurs décrivent généralement des effets subtils, comme un apaisement, une sensation de détente ou une réduction du stress, sans pour autant ressentir de somnolence ni de confusion mentale. Il est donc possible de bénéficier de ses effets sans craindre d’être « défoncé ».

Quelle est la différence entre le CBD et le THC ?

Le CBD (cannabidiol) et le THC (tétrahydrocannabinol) sont deux cannabinoïdes issus de la même plante, mais ils ont des mécanismes d’action très différents. Le THC se lie fortement aux récepteurs CB1 du cerveau, ce qui provoque des effets psychotropes comme l’euphorie ou la modification de la perception sensorielle. Le CBD, en revanche, n’interagit pas directement avec ces récepteurs ou le fait de manière modératrice. Il n’engendre pas d’effets psychotropes, et certaines études suggèrent même qu’il pourrait atténuer certains effets indésirables du THC. C’est cette différence qui rend le CBD adapté à un usage quotidien sans perturbation mentale.

Le CBD est-il légal et peut-il être consommé ?

Dans de nombreux pays européens, le CBD est légal à condition qu’il provienne de variétés de chanvre autorisées et qu’il contienne un taux de THC inférieur aux limites définies par la loi (généralement 0,2 % à 0,3 %). Ces produits sont souvent proposés sous forme d’huiles, de résines ou de fleurs de cannabis light. Toutefois, la législation varie selon les juridictions. Dans certains cas, bien que la vente soit permise, les produits à base de CBD ne sont pas destinés à la consommation humaine (ni fumés, ni ingérés), mais uniquement à des fins décoratives, techniques ou de collection. Il est donc important de bien vérifier les usages autorisés dans son pays avant l’achat ou l’utilisation.