Publié le: 17/06/2025
La recherche a identifié un phytocomplexe très riche comprenant des cannabinoïdes majeurs et mineurs, des terpènes aromatiques et des flavonoïdes pigmentés, tous responsables d’effets, de parfums et de couleurs distinctives
Bienvenue dans notre dossier consacré à la composition chimique du cannabis, une plante qui fascine et accompagne l’humanité depuis des millénaires et que la science commence seulement à comprendre pleinement dans toute son incroyable complexité.
Souvent au centre des débats, le cannabis est un véritable laboratoire chimique naturel, capable de produire une vaste gamme de molécules aux effets et applications potentiels surprenants.
Loin de vouloir épuiser un sujet aussi vaste en quelques lignes, notre objectif est de vous offrir un aperçu clair et accessible des principaux acteurs chimiques qui rendent cette plante si unique. Nous parlerons des cannabinoïdes, les composés les plus connus et les plus étudiés, mais aussi des terpènes, des flavonoïdes et d’autres substances qui contribuent au profil global du cannabis.
Comprendre sa chimie est essentiel non seulement pour apprécier son potentiel, mais aussi pour s’orienter dans un marché en constante évolution, qui voit également apparaître des produits dérivés du cannabis legal, tels que ceux soigneusement sélectionnés par JustBob, destinés à des usages techniques, à la collection ou à l’enrichissement de l’environnement grâce à leurs parfums particuliers. Préparez-vous donc à un voyage fascinant au cœur moléculaire de cette plante extraordinaire.
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Les cannabinoïdes : les protagonistes incontestés du cannabis
Lorsque l’on pense à la composition chimique du cannabis, les premiers composés qui viennent à l’esprit sont sans aucun doute les cannabinoïdes. Ces molécules sont presque exclusives à la plante de cannabis et plus de 150 ont été identifiées.
Les plus connus sont certainement le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), connu pour ses effets psychotropes, et le cannabidiol (CBD), apprécié pour ses nombreuses propriétés bénéfiques et dépourvu d’effets psychoactifs.
À côté de ces « grands », on trouve une myriade d’autres cannabinoïdes, souvent qualifiés de « mineurs » uniquement en raison de leur concentration plus faible dans la plante, mais certainement pas en raison de leur importance. Parmi ceux-ci, on peut citer le cannabigérol (CBG), considéré comme la « cellule mère » à partir de laquelle dérivent d’autres cannabinoïdes, le cannabinol (CBN), souvent associé à des effets sédatifs, et le cannabichromène (CBC), qui fait l’objet d’études pour son potentiel thérapeutique.
Il est important de souligner que la concentration de ces composés varie énormément en fonction de la variété génétique de la plante, des conditions de culture et de la méthode de transformation. Cette variabilité est ce qui rend chaque souche unique et explique la vaste gamme d’expériences potentielles.
Pour ceux qui s’intéressent au monde du la fleur de CBD, il est intéressant de noter que les inflorescences légales sont spécifiquement sélectionnées pour avoir une teneur élevée en CBD et une teneur en THC inférieure à la limite légale, ce qui les rend parfaites pour ceux qui recherchent les caractéristiques aromatiques particulières de la plante à des fins ornementales ou de collection. En France, la consommation de cannabis light est interdite.
Au-delà des principaux cannabinoïdes : un aperçu des composés « mineurs » et de leur rôle émergent
Si le THC et le CBD volent souvent la vedette, la recherche scientifique met progressivement en lumière une fascinante gamme de cannabinoïdes « mineurs ».
Ces composés, bien que présents en concentrations généralement plus faibles, pourraient jouer un rôle important et contribuer de manière unique au profil global du cannabis. Pensons par exemple à la tétrahydrocannabivarine (THCV), qui, dans certaines études préliminaires, a montré des caractéristiques différentes de celles du THC, ou à la cannabidivarine (CBDV), structurellement similaire au CBD et faisant l’objet d’études pour des applications spécifiques.
Le cannabichromène (CBC), déjà mentionné, et le cannabigérol (CBG) – ce dernier étant considéré comme le précurseur de nombreux autres cannabinoïdes – suscitent également un intérêt croissant en raison de leur potentiel.
L’exploration de ces composés « secondaires » est très intéressante pour comprendre pleinement la complexité chimique de la plante et pourrait ouvrir la voie à de nouvelles découvertes sur l’effet d’entourage.
Pour les amateurs qui apprécient la diversité du chanvre, la présence d’un large spectre de ces cannabinoïdes mineurs dans une inflorescence de collection ou dans une huile d’aromathérapie peut également représenter une valeur ajoutée, indicative d’une composition naturelle et complète.
Les terpènes : les architectes des arômes (et pas seulement)
Outre les cannabinoïdes, une autre classe de composés joue un rôle essentiel dans la composition chimique du cannabis : les terpènes. Ces molécules volatiles sont responsables du profil aromatique caractéristique de chaque variété de cannabis, lui conférant des notes qui peuvent aller du citrique au terreux, en passant par le floral et le poivré.
Mais les terpènes ne sont pas seulement une question de parfum ; la recherche scientifique révèle progressivement leur contribution potentielle aux effets globaux de la plante. On pense en effet que les terpènes peuvent interagir en synergie avec les cannabinoïdes, modulant et renforçant leurs effets, un phénomène connu sous le nom d’« effet d’entourage ».
Parmi les terpènes les plus courants, on trouve le myrcène, à l’arôme terreux et potentiellement relaxant, le limonène, citronné et énergisant, le linalol, floral et apaisant, et le pinène, frais et balsamique comme le pin.
La présence et la combinaison spécifique de ces terpènes contribuent à définir le caractère unique de chaque inflorescence, faisant de l’exploration des différentes génétiques une expérience fascinante pour les amateurs et les collectionneurs.
Pensez à la différence olfactive entre une tête au parfum intense de citron et une autre aux notes plus boisées : tout cela est l’œuvre de ces extraordinaires architectes aromatiques.
Flavonoïdes : les pigments bénéfiques du cannabis
Poursuivant notre voyage dans la composition chimique du cannabis, nous rencontrons les flavonoïdes. Ces composés polyphénoliques sont largement répandus dans le règne végétal et sont responsables de la pigmentation des fruits et légumes, leur donnant ces couleurs vives qui nous attirent tant.
Dans le cannabis, les flavonoïdes contribuent non seulement aux nuances de couleur des plantes (pensons aux variétés aux teintes violacées, dues aux anthocyanes, un type de flavonoïde), mais on soupçonne également qu’ils jouent un rôle actif dans le profil général de la plante.
La recherche a identifié plus de 20 flavonoïdes dans le cannabis, dont certains sont uniques à cette espèce, comme les canflavines A, B et C.
Bien que leur action spécifique et leur interaction avec les cannabinoïdes et les terpènes fassent encore l’objet d’études approfondies, on pense que les flavonoïdes peuvent contribuer à « l’effet d’entourage », en renforçant les propriétés des autres composés. Ils possèdent également des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires bien documentées dans d’autres contextes végétaux.
Leur présence enrichit encore la complexité chimique du cannabis, faisant de lui un véritable trésor de molécules naturelles. Pour les collectionneurs de produits à base de chanvre léger, tels que les huiles ou les inflorescences, la présence d’un large spectre de composés, y compris les flavonoïdes, est un indicateur de la richesse naturelle du produit.
Alcaloïdes et autres composés mineurs : un univers à explorer
Bien que les cannabinoïdes, les terpènes et les flavonoïdes soient les protagonistes incontestés, la composition chimique du cannabis comprend également une série d’autres composés mineurs, dont la présence et la fonction sont encore à l’étude. Parmi ceux-ci, on mentionne parfois les alcaloïdes.
Les alcaloïdes sont des composés organiques azotés, présents dans de nombreuses plantes, et souvent dotés d’une activité pharmacologique marquée.
Toutefois, il est important de souligner que, selon les analyses les plus récentes et les plus précises, la présence d’alcaloïdes classiques dans le cannabis (cannabisativine, cannabimini (A-D), cannabinine et tétanocannabin) est considérée comme extrêmement limitée, voire négligeable.
Outre ces composés, la plante de cannabis contient également d’autres substances telles que des acides gras, des alcools, des aldéhydes et des hydrocarbures, qui contribuent à son profil chimique général, bien qu’en proportions moindres.
La recherche scientifique est en constante évolution et il n’est pas exclu que de futures études révèlent des rôles inattendus pour ces composants « secondaires ». Pour l’instant, ce qui ressort clairement, c’est l’extraordinaire richesse moléculaire de cette plante, véritable trésor de biodiversité chimique.
Les racines du cannabis, utilisées historiquement dans certaines traditions, contiennent également des composés biologiquement actifs tels que des triterpénoïdes et des monoterpènes, mais pas les cannabinoïdes les plus connus comme le THC et le CBD.
Stabilité et dégradation des composés : comment préserver au mieux les propriétés chimiques
Une fois que l’on comprend la richesse de la composition chimique du cannabis, une question se pose naturellement : comment ces précieuses molécules peuvent-elles être conservées intactes au fil du temps ?
Les cannabinoïdes et les terpènes ne sont en effet pas éternels et peuvent se dégrader lorsqu’ils sont exposés à certaines conditions environnementales. La lumière directe, en particulier les rayons UV, est l’un de leurs principaux ennemis, car elle peut convertir le THC en CBN, altérant ainsi le profil de la plante.
Une chaleur excessive peut également accélérer la décarboxylation (la transformation des formes acides telles que le THCA et le CBDA en leurs équivalents neutres THC et CBD) et la dégradation des terpènes les plus volatils, modifiant ainsi l’arôme et potentiellement les caractéristiques globales.
Enfin, l’oxygène favorise les processus d’oxydation. Pour ces raisons, une conservation adéquate est essentielle. Les collectionneurs de fleurs de chanvre light ou les utilisateurs d’huiles et de résines à des fins techniques ou d’aromathérapie devraient privilégier des récipients hermétiques, opaques et conservés dans des endroits frais et sombres.
Cela permet de préserver au mieux l’intégrité du profil terpénique et la stabilité des cannabinoïdes, garantissant ainsi que les caractéristiques originales du produit sont conservées aussi longtemps que possible.
Différences chimiques entre les variétés : Sativa, Indica et Ruderalis
Traditionnellement, les amateurs et les cultivateurs ont classé le cannabis en trois sous-espèces principales : Sativa, Indica et Ruderalis, en attribuant à chacune des caractéristiques morphologiques et des profils d’effets distincts.
On dit souvent que les Sativa ont des feuilles plus étroites et un profil plus énergisant, tandis que les Indica auraient des feuilles plus larges et un caractère plus relaxant. La Ruderalis, moins courante, est connue pour sa capacité à s’autofloraison.
Cependant, d’un point de vue strictement scientifique et de la composition chimique du cannabis, cette distinction est plus nuancée. La classification botanique actuelle tend à considérer le Cannabis sativa L. comme une espèce unique.
Les différences perçues entre les « variétés » seraient donc principalement dues à la combinaison et à la concentration spécifiques de cannabinoïdes et, surtout, de terpènes, qui varient énormément d’un spécimen à l’autre.
C’est en effet le profil terpénique qui influence de manière significative l’arôme et, potentiellement, qui module les effets des cannabinoïdes par le biais de l’effet d’entourage. Ainsi, plutôt que de se fier strictement aux étiquettes Sativa ou Indica, il est plus utile de tenir compte du chemovar, c’est-à-dire du profil chimique spécifique d’une génétique donnée.
Cela est particulièrement vrai pour ceux qui collectionnent les inflorescences de fleur CBD, où la richesse et la particularité du bouquet aromatique, donné par les terpènes, sont souvent un critère de choix fondamental.
L’effet d’entourage : quand le tout est plus que la somme des parties
Un concept fondamental pour comprendre pleinement la composition chimique du cannabis et son interaction avec notre organisme est l’effet d’entourage. Cette théorie, introduite par le Dr Raphael Mechoulam, suggère que les nombreux composés présents dans le cannabis – cannabinoïdes, terpènes, flavonoïdes – agissent en synergie, produisant des effets globaux qui seraient différents ou moins prononcés si chaque composé était pris isolément.
En d’autres termes, le phytocomplexe du cannabis, c’est-à-dire l’ensemble de toutes ses molécules actives, serait plus efficace que la somme de ses parties individuelles. Par exemple, il a été observé que certains terpènes peuvent moduler l’interaction du THC avec les récepteurs cannabinoïdes, ou que le CBD peut atténuer certains des effets psychoactifs du THC.
Cela expliquerait pourquoi des variétés de cannabis ayant des profils chimiques similaires mais non identiques peuvent présenter des nuances aromatiques et des caractéristiques différentes.
L’effet d’entourage souligne l’importance de considérer la plante dans son ensemble, en valorisant la complexité et la richesse de sa composition.
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Conclusion : un avenir riche en découvertes dans la chimie du cannabis
Nous sommes arrivés à la fin de notre voyage exploratoire dans la composition chimique du cannabis, un univers moléculaire d’une complexité et d’un potentiel extraordinaires. Nous avons vu que cette plante est bien plus qu’un simple composé actif ; c’est un orchestre de cannabinoïdes, de terpènes, de flavonoïdes et d’autres molécules qui interagissent entre elles, créant un profil unique pour chaque variété.
La recherche scientifique a fait des progrès considérables au cours des dernières décennies, révélant de nombreux secrets de cette plante, mais nous sommes encore loin de comprendre pleinement toutes ses facettes et les interactions entre ses composants.
L’effet d’entourage nous rappelle que la synergie entre les différentes substances est fondamentale, ce qui ouvre des perspectives fascinantes pour l’avenir.
Pour les passionnés et les collectionneurs, la compréhension de la chimie du cannabis permet d’apprécier encore plus la diversité des génétiques et la richesse de leurs profils aromatiques, comme ceux que l’on trouve dans les sélections de chanvre light de JustBob, notre CBD shop en France, idéales pour ceux qui recherchent des produits uniques pour leur collection, la décoration ou pour créer des ambiances particulières grâce à leurs parfums.
L’avenir de la recherche sur le cannabis promet de nouvelles découvertes passionnantes, qui continueront à éclairer le monde complexe et fascinant de sa composition chimique.
Et chez JustBob, nous serons toujours là pour vous en parler !
Composition chimique du cannabis : Takeaways
- Le cannabis est une plante au profil chimique incroyablement diversifié, comprenant plus de 150 cannabinoïdes, des dizaines de terpènes et une vingtaine de flavonoïdes identifiés. Cette complexité fait de chaque variété une combinaison unique de molécules qui interagissent entre elles, influençant les effets, les arômes et même les couleurs de la plante. Cette diversité est notamment due à des facteurs comme la génétique, les conditions de culture ou les méthodes de transformation.
- Bien que souvent présents en faibles concentrations, les cannabinoïdes mineurs (comme le CBG, le CBC ou le THCV), ainsi que certains terpènes et flavonoïdes, peuvent jouer un rôle déterminant dans l’effet global du cannabis. Ils participent à ce que l’on appelle l’« effet d’entourage », un phénomène par lequel les différentes molécules agissent en synergie, modulant les effets du THC ou du CBD et contribuant à l’expérience globale offerte par chaque variété.
- La stabilité des cannabinoïdes et des terpènes est fortement influencée par la lumière, la chaleur et l’oxygène. Pour préserver l’intégrité chimique d’un produit à base de chanvre, comme une inflorescence ou une huile, il est essentiel d’utiliser des contenants hermétiques, opaques et de stocker le tout dans un endroit frais et sec. Cela permet de maintenir le profil terpénique original et la puissance des cannabinoïdes, assurant une expérience plus fidèle et agréable au fil du temps.
Composition chimique du cannabis : FAQ
Quels sont les cannabinoïdes principaux présents dans le cannabis ?
Les principaux cannabinoïdes présents dans le cannabis sont le THC (tétrahydrocannabinol) et le CBD (cannabidiol). Le THC est connu pour ses effets psychoactifs, tandis que le CBD est apprécié pour ses propriétés relaxantes et non psychotropes. On trouve également d’autres cannabinoïdes comme le CBG, le CBC et le CBN. Ces composés interagissent entre eux et peuvent varier selon les souches, les méthodes de culture et les traitements post-récolte.
Quel est le rôle des terpènes dans la composition du cannabis ?
Les terpènes sont des composés aromatiques responsables des parfums distinctifs du cannabis. Ils jouent aussi un rôle dans les effets globaux de la plante grâce à leur interaction avec les cannabinoïdes, ce que l’on appelle l’effet d’entourage. Parmi les terpènes fréquents, on trouve le myrcène, le limonène, le pinène et le linalol. Chacun contribue à l’expérience sensorielle et potentiellement thérapeutique du cannabis.
Comment conserver les propriétés chimiques du cannabis ?
Pour préserver les propriétés chimiques du cannabis, il est essentiel d’éviter l’exposition à la lumière, à la chaleur et à l’oxygène. Ces facteurs peuvent provoquer la dégradation des cannabinoïdes et des terpènes. L’idéal est d’utiliser des contenants hermétiques, opaques, et de les conserver dans un endroit frais et sombre. Cela permet de maintenir la stabilité chimique et l’intégrité du produit